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Aude et Renaud sont dans un synchro... nommé ISSUCUBE

Derniers commentaires
1 avril 2007

Aude et Renaud étaient dans un Syncro...

Tout le monde connait la blague de Pincemi et Pincemoi qui sont dans un bateau...

Alors, petite devinette !

- Aude et Renaud sont dans un Syncro nommé Issucube.
- Le Syncro tombe dans la poussière, qu'est-ce qui reste ?
- ...
- ...
- Issucube à Bamako !
- ...??
- ...
- Et c'est tout ?
- Non ! ... et Aude et Renaud dans l'histoire ??
- Après 3 mois 1/2 de bourlingue sur ce fabuleux continent, ils ont décidés de s'unir dans la solidarité du Monde, qu'il soit européen ou africain, et de poursuivre leur voyage, ensemble.
- Bon, d'accord !
- Et ensuite ?

La suite ? Il nous reste, et il appartient à chacun, d'écrire sa propre histoire...

Alors, un joli poisson, l'aimant son lac, ayant trouvé que Pincemi n'avait décidément rien à y faire sans Pincemoi, c'est donc à bord de tous les Issucube du Monde, qu'Aude et Renaud, se sont re-trouvés à Genève où ils devraient re-poser leurs valises, pour re-commencer...

D'ici quelques images et d'autres histoires complémentaires à écrire, sans oublier celle d'Issucube2: Le Retour !!, nous vous embrassons tous très fort, qui que vous soyiez, d'où que vous veniez...

A suivre !

Aude et Renaud, 1er Avril 2007

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19 mars 2007

Samba? Bon d'accord !

Samba, Samba, Samba! Résonnance de joie et d'amour dans ce prénom de notre guide dogon. Que de bonheur partagé avec cet homme de coeur durant une semaine, merci la Vie!

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Difficile de retracer avec des mots une semaine à sillonner à pied et en VTT ce bout de Mali coincé entre le désert du Sahara au nord, avec Tombouctou et Gao comme villes emblématiques, Mopti et tout l'univers du fleuve Niger à l'ouest, enfin le Burkina Faso et les plaines du Mali au sud et à l'est... Pour finir ce petit cours de géographie, le pays Dogon, c'est une falaise, immense, celle de Bandiagara, qui offre un abri naturel, signe de protection pour les habitants, autant que d'inaccessibilité pour le toubab-touriste moyen, et rime donc avec effort physique... Chouette! Une aubaine pour nos petits ventres arrondis (le régime riz-riz-riz a beaucoup d'avantages coté transit intestinal, mais il nourrit aussi nos corps plus que nécessaire !!) qui ont donc aussi servi à respirer, souffler, et suer... même à l'arrêt !

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Par 43°C à l'ombre au plus chaud de la journéee, nous voilà donc partis à la découverte de ce territoire à la cosmogonie légendaire, où les villages de la falaise, du plateau ou de la plaine, sont tous différents pour l'initié, bien qu'extérieurement identiques dans leurs rites : chaque maison vit autour de la famille élargie, les femmes ou les enfants allant chercher l'eau au puits, puis pillant le mil dès le matin "à la fraiche" pour les repas de la journée, ramassant le bois pour faire cuire tout ça, et tant d'autres "clichés" que nous sommes à la fois ravis d'admirer, mais aussi curieux de dépasser...

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Ensuite?... ensuite il y a eu Samba! Imaginer la bonté personnifiée n'a pas de sens. On en rêve tous, et le vivre est la seule manière de savoir ce que c'est, vraiment. Un magicien, du courage à revendre, une prévoyance, une prévenance même, dont on devrait tellement s'inspirer, surtout Renaud, pour être attentif à sa princesse, parfois malmenée par cette existence nomadesque digne d'une vraie voyageuse !!

Et au delà du coeur, l'humilité et la simplicité dans la relation humaine nous a "juste" fait aimer cet homme. Merci Samba. Merci. Tous les dogons vivent pour nous en toi, et où que nous soyons, tu seras tout simplement toujours présent en nous comme l'homme qui par son esprit, son âme même, nous aura renversés, presque basculés dans l'Afrique telle que nous la rêvions au départ : dénuée de tout, ou presque, recentrée sur l'essentiel, les hommes, la vie...

-Ca va Samba ?
-Ca va !
-Bon d'accord !clip_1189

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1 mars 2007

Le Mali : un peuple, un but, une foi

Segou - Jeudi 01/03/07

Voilà plusieurs semaines que l'envie d'écrire nous anime, mais les évènements nous ont parfois détournés de cette intention, basse excuse pour dire que l'imprévu reste la grande constante du voyage, et c'est tant mieux, enfin, ça dépend de l'imprévu !

Nous voici donc bien installés, à la "fraiche" (tout est relatif!), au bord de la piscine d'un hotel de Segou au Mali. Nous sommes ici depuis maintenant une semaine, notre Issucube de minibus étant cloué au sol, stoppé net dans sa fulgurante course au milieu des terres africaines !

Les problèmes de mécanique se suivent mais ont l'agréable surprise de ne pas se ressembler: pot d'échappement au départ de France, barre de traction et amortisseurs à Nouadhibou, embrayage à Nouakchott (suite "logique" de notre ensablement marocain...), carburateur et bougies après les pistes maliennes, truc machin bidule..., bref un vrai cours pratique de mécanique pour Renaud, et une découverte de plus pour Aude (!!) Les pannes se suivent, en changeant à chaque fois, si bien qu'il y a tout de même un peu de nouveauté dans l'air !! Nous qui aimons les rencontres, nous cotoyons les mécaniciens de tous les pays traversés! L'humour, c'est bien ce qui nous sauve...

clip_DSC0795Ce coup-ci, ce sont les soupapes encrassées et les tiges des culbuteurs coincées qui ont immobilisé Issucube une semaine. De la fumée blanche anormale, à la consommation subite d'huile, en passant par la perte de puissance à haut régime et la qualité de l'essence ordinaire (on n'a plus de super depuis longtemps, alors que dire du sans plomb!), tous les paramètres sont analysés pour décider de l'action à entreprendre : faire confiance au 1er garagiste recommandé, et suivre la réparation pas à pas!! En évitant les arnaques financières et en priant les esprits de bien vouloir nous être favorables, nous mettons toutes les chances de notre côté pour repartir avec juste des souvenirs d'une péripétie de plus...

Du coup, nous prenons le temps de nous poser par ici et c'est bien ainsi! Nous apprenons la patience, un vrai travail dans ce voyage...(surtout pour Aude, et c'est elle qui le dit!!!)

clip_DSC0075Le week-end dernier nous sommes allés en pirogue jusqu'à Kalobugu, village de potiers. Nous avons pu voir le travail de ces femmes maliennes, qui oeuvrent sans relâche, malaxant la terre de leur pied droit, sacré, travaillant de tout leur corps canaris et autres poteries, tournant autour à défaut d'avoir un tour! De vraies magiciennes créant des objets aussi simples qu'elles sont humbles: des poteries qui leur ressemblent! Et puis ce feu gigantesque qu'elles préparent et allument sur la grande place du village, afin de cuire leurs créations: fou!

Nous nous sommes levés à l'aube pour rentrer sur Segou avec les villlageois: quel spectacle magnifique! Ombres chinoises des hommes et femmes qui portent sur leur tête droite et fière les poteries, remplissant les pirogues d'un chargement incroyable; tapis de pailles disposés en travers, tas de branches de bois, petits balais d'herbes dures et pour ce jour-là, deux objets font tâche: nos deux vélos! Bon, nous aussi sans le vouloir on dénote, et avec cette grappe humaine sur le dessus, et un peu partout où il reste de la place, des regards se croisent, et des observations se font, tout simplement!

Le soleil se lève, le bruit pétaradant du moteur se met en marche et contraste avec le calme des lieux peu avant! Voyage cahin caha sur le fleuve Niger, et comme souvent en Afrique où il se passe TOUJOURS quelque chose d'imprévu: ensablement puis rupture et perte de l'hélice, l'aventure continue! Quel calme de la part de tout un chacun devant cet incident, des rires aussi, et puis une espèce d'acceptation de ce qui est, sans se poser de questions, sans s'énerver, donc une patience naturelle... Cela nous fait bien réfléchir sur notre manière générale de réagir face à ce que nous qualifions "d'emmerdes"! notons au passage que ce terme porte déjà en lui la graine d'une certaine perception négative...Nous rions de ce qui arrive. Un homme nous demande si nous avons un téléphone portable et du crédit, afin d'appeler de l'aide...Oui, les deux Toubabous (blancs) que nous sommes avons tout ce qu'il faut pour apporter une toute petite aide et nous en sommes tout heureux. Cocace cette situation où deux blancs ont les crédits (l'argent) et les noirs le savoir-faire....cocace et efficace puisque la galère arrivera finalement à une heure respectable pour le marché!

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Pendant ce temps, notre amie Wassa, femme potière de Kalabugu avec qui nous avons partagé ce week-end, helle une autre pirogue. En deux temps trois mouvements, nous voilà transférés dans une embarcation plus légère, et conduite grâce aux seuls mouvements de perche de deux piroguiers aussi beaux qu'efficaces. Arrivée à Segou, et plongeon dans son marché hebdomadaire! Fou, fou, fou!!!

Le marché...!!! Coment décrire l'indescriptible? Comment décrire la Vie et le Mouvement dans son entièreté, avec de simples mots...? Il faudrait pouvoir faire sentir les odeurs, les senteurs, la chaleur, les regards, les bruits... alors qu'il suffirait simplement d'y être et de vivre ce que l'Afrique offre au voyageur sur un marché local : un indescriptible "maëlstrom" de gens, de bêtes, d'objets...  Chacun de nous déambule durant des heures, sous un soleil de plomb, dans les ruelles encombrées, se laissant aller dans le courant humain et animal.Nous nous retrouvons, presque ivres de tant de diversité et de vie. Renaud n'a même pas fait une seule photo, c'est dire, préférant humer et sentir, voir et entendre, goûter aussi aux délices de fruits et aux fritures parfois inconnues, bref... se laisser aller totalement à l'expérience! Aude de son côté a été plus "efficace" : elle a choisi un tissu, trouvé un tailleur (chez "Yve -sans S- Saint Laurent" cela va sans dire !!!) et s'est fait faire un ensemble malien pagne-boubou-foulard sur mesure... la surprise de la découverte suivra à l'essayage !

Voilà pour vous une petite fenêtre ouverte sur le Mali!

Nous repartons demain (Inch'Allah) pour d'autres aventures, afin de retrouver Michel, notre 3ème visiteur de marque qui nous rejoint pour 2 semaines...

Pour les nombreux qui espèrent plus de photos sur ce blog, l'envie est là également !!! Reste à concrétiser la logistique coté logiciel informatique pour vous abreuver d'images... Patience, patience, tout vient à point à qui sait attendre, pourquoi serions-nous les seuls à progresser dans ce domaine ?!

25 janvier 2007

Afrique... te voilà ?!

Désolés pour ce silence de quelques jours pour tous ceux qui nous font l'honneur et le plaisir de nous suivre à cyber-distance...

Voici un petit récapitulatif de la vie de Aude, Renaud, et Issucube depuis notre départ d'Essaouira.

Il faut dire que les 17 jours passés avec Jonathan et Léa nous ont laissés comme un vide. Léa la reporter avait été plus assidue dans les comptes-rendus au jour le jour. Notre face à face a depuis, repris son cours, avec un voyage qui se construit au fur et à mesure, comme toujours...

15 Janvier 2007

Nous avons donc mis 3 jours à nous décider de partir de la "Wind City" au rythme si tranquille. Avoir autant de temps devant soi mais aussi sentir tous ces kilomètres à avaler comme autant de pas vers un inconnu toujours plus dépaysant, est comme se retrouver tout à coup face à un gouffre vertigineux où le plongeon dans le voyage est inéluctable: l'envie de mettre le cap sur le Sud, pour aller vers le chaud, a finalement réussi à nous faire reprendre la route.

clip_DSC0056En repassant dans les massifs cultivant l'argane entre Essaouira et Agadir, nous avons pris des chemins de traverse. Il n'y avait plus de chèvres dans les arbres, mais des terres rouges, arides, que l'on a senties cultivées avec soin et presque amour par les marocains. Oliviers et arganiers se cotoient, le reste est rocailleux ou labouré, simplement, comme pour pouvoir accueillir une pluie providentielle qui pourrait faire pousser quelques verdures bienvenues pour les animaux.

16 Janvier 2007

Tiznit, un peu plus au Sud nous fait partager un moment de nouvelle expérimentation pour nous: Issucube va coucher avec des "copains" dans un camping, au beau milieu de dizaines et dizaines de camping cars, surtout des français... ça fait bizarre de voir des gens, jeunes retraités pour la plupart, passer autant de temps dans un seul endroit pour nous qui avons la bougeotte. Ils ont peut-être "raison", au fond... pourquoi aller si loin ? Nos voisins de droite ont même mis une petite barrière autour de leur maison roulante, et ramassent les crottes de leurs chiens au matin... amis poètes, bonsoir! Nos voisins de gauche, des montpellierains, ont mitonné un petit repas à l'odeur alléchante. Nous décidons de tenter notre chance pour un repas improvisé dans la rue, après avoir pris des nouvelles du retour des pitchounes à Bordeaux. Christine et Robert sont de la partie, la vie a repris son cours à l'école, les tatouages au henné de Léa se sont effacés, et nous, nous sentons encore leur énergie à distance. Merci les enfants...

clip_DSC0071Au matin, nous décidons de nous séparer, Renaud ayant besoin de marcher, seul, pour réfléchir à tous ses méandres de perception de la vie et surtout, re-sentir ses pas le porter physiquement. A l'horizon, il y a juste le désert qui commence. De l'eau et un tam-tam dur le dos, quelques fringues et un duvet, et 15km sous le cagnard, ça vous remet les idées en place...

Aude et Issucube vont de leurs cotés découvrir Sidi Ifni et ses plages paradisiaques. Quelques rencontres plus "humaines" redonnent un peu de chaleur à ce bout de parcours très, très difficile...

18 Janvier 2007

Tan-Tan... vous connaissez? Alors, disons qu'au départ, ce ne devait être qu'une ville étape, où selon le guide du routard, "il n'y a rien à voir"... alors, je m'insurge!! Si, il y a "juste" des gens, qui y vivent, c'est pas "rien" non? Et pour Renaud, Tan-Tan, c'est le début des rencontres qui "font" le voyage.

Je me propose d'ouvrir une rubrique spéciale de portraits de ces rencontres, avec un coup de coeur pour commencer. Disons que de notre position "favorisée" d'européens, bien portants et habitants de pays dits civilisés, il nous arrivent de croiser des destins à priori, moins enviables que les notres, quoique... Je n'ai pas mis tous les guillemets nécessaires, mais vous pouvez en rajouter quasiment à tous les mots!

Alors, pour commencer, faisons un peu de foot! Imaginez: il n'y a rien à voir, rien à faire à Tan-Tan. Curieux, je monte au pied du seul promontoire naturel de la ville pour admirer le désert alentour et me placer pour le coucher du soleil, appareil photo aux aguets au cas où. Finalement, c'est un fort militaire, ce promontoire, interdit de surcroit. Des enfants me font de grands signes et m'indiquent à grand renforts de gestes amicaux, que les militaires n'apprécieraient pas forcément de me voir méditer sous leurs barbelés... Finalement, je me laisse aller à me fondre dans leur enthousiasme de parler les quelques mots de français appris à l'école, et je me lance dans un match de foot au milieu des gravas.

Ensuite? Rien, sauf que l'un d'entre eux, portant un maillot du Barça réhaussé du prénom de "DECO", est un talent pur !!! Roucoulettes, dribbles nerveux, jaillissements, physique type du footballeur, sens du jeu et du but, et juste ce qu'il faut de mauvais caractère pour vouloir marquer ou gagner, mais en jouant, vraiment, pour le vrai plaisir du jeu qui se lit dans les yeux de ce jeune homme.

Alors voilà: il se prénomme Icham, il a 16 ans, et son idole est un certain Ribéry, de l'OM précisément. Y a-t-il dans ce monde de rêve plus fou que de vouloir espérer partir tenter sa chance pour exprimer son talent en vivant sa passion et donner un sens à une existence où rien ne peut arriver, sauf le "hasard" de rencontres dans ce pays de sable et de vent où même le Dakar les laissent dans leur poussière ?? Ses soeurs ont déjà mis le cap en Italie et en Afrique du Sud, pour suivre leurs maris, la maman reste seule tandis que son papa retraité, est plus au Nord entre Marrakech et Fes. Icham, heureusement, a un copain, non, un ami, Oussama, et dans leurs yeux brillaient cette même lumière de la passion de la vie avant tout. En se quittant et en s'échangeant nos emails, ils m'ont simplement dit: "ne nous oubliez pas".

Alors, je lance un appel: Icham peut-il intégrer un centre de formation de foot? Y a-t-il des marseillais sur le net, qui pourraient me donner les coordonnées d'un recruteur voulant parier sur un jeune et sortir le "Zizou du désert" de la poussière ?? Merci de vos suggestions. Pour l'instant, je n'ai qu'un regret, c'est de ne pas avoir osé prendre une photo de ces deux regards là, jaillissant d'espoir et d'envie vers moi, pour vous les faire partager sur ce blog. A eux seuls, ils justifient pour moi de revenir vers eux...

19 Janvier 2007

Après Tan-Tan, le désert a, cette fois, pris toute la place qu'il occupe désormais en permanence. Nos regards s'y sont habitués et nous osons imaginer pouvoir s'y adapter... sans aller jusqu'à l'affronter ouvertement, j'allais dire inconsciemment.

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Imaginez... l'océan à droite, le sable et les cailloux à gauche, le goudron au milieu, quelques dromadaires qui traversent parfois (ils sont chez eux après tout!) et puis, le temps qui passe, les kilomètres qui défilent. Rouler, observer, descendre en nous au rythme où la route nous offre de faire défiler les paysages dans une monotonie reposante : du plat partout, quelques dunettes, et parfois, des villages faits de moins que rien cette fois... Nous avançons, au gré du hasard et des ravitaillements en essence. Et des rencontres improvisées, encore.

Partis pour faire le plein, nous nous arrêtons au "musée St Exupéry" que nous indiquent des gamins avant même d'avoir pu écouter leurs explications confuses du chemin (plus que la route) vers la station service. Au bord de la plage: il y a cette miniature d'un avion biplace dans lequel l'auteur du Petit Prince a vécu tous ses voyages aventureux si inspirateurs de ses oeuvres.

clip_DSC0115D'un élan commun, Aude et moi décidons de tenter une expérience improvisée bien que préméditée: nous installons une feuille de papier géante sur le socle du monument; et proposons aux enfants accourus en nombre, une séance de dessin commun. Renaud dessine, non pas un mouton, mais une esquisse de l'avion biplan et inscrit cette phrase: quels rêves pour Votre monde ?

La suite est plus cahotique! Sortir des feutres de couleur dans ce pays où le moindre stylo est déjà synonyme d'émeute... qui n'a pas ratée! Aude, dans sa douceur magistrale de maitresse d'école et Renaud dans sa stature plus imposante et autoritaire, tentent un semblant d'organisation pour canaliser 19 enfants surexcités, et littéralement avides de tout ce qui n'est pas leur quotidien, donc nous, presque entiers...
La fin se lit sur fond d'intervention menaçante d'un militaire matraqué qui veut éviter tout trouble dans ce sahara occidental encore sous le signe d'une revendication d'autonomie. Les V de la victoire de ces gamins remplissent à eux seuls toute la page, mais s'agit-il de leurs rêves, ou de leur monde?

Un peu hagards de ce dénouement, nous repartons direction Laayoune, où nous attendent de nouvelles surprises.

21 Janvier 2007... 1er jour de l'an 1428 musulman

Les saharouis sont les seuls vrais habitants de ce pays, nous les avons rencontrés. Certains se disent maintenant "Saharocains", et l'ONU tente de mettre son grain de sel pour tamiser les grains de sable au vent du désert, bon courage...

clip_DSC0134Alors, il y a eu Mohammed, 31 ans, ses cousins et son ami Khalid, érudit de tout ce qui est matière littéraire et intellectuelle, qui avoueront presque ouvertement leurs troubles culturels devant la tradition musulmane, le matérialisme occidental, portables en poche, et les idées de liberté de "notre" monde qu'ils cotoient tous les jours, laissant beaucoup de questions pour si peu de réponses, si ce n'est leur foi en l'amour vrai, vécu sans entrave.clip_DSC0136

Difficile de parler de ce morceau de désert coincé entre océan, afrique noire et Maroc. Laayoune semble offrir un condensé d'humanité, où l'espoir de faire se fondre des cultures différentes se trouble avec le vert des treillis militaires, le blanc des 4x4 Toyota flambants neufs tagués UN, et le rouge du sable, qui recouvrira tout, un jour, comme hier, inéluctablement. Nous sommes restés finalement 2 nuits, avec ballade sur la plage, petit tour à vélo pour Renaud, footing pour Aude, tout ça contre le vent, omniprésent, en se fondant toujours dans l'ambiance des cafés et en goutant le pain chaud délicieux des boulangeries.

23 Janvier 2007

clip_DSC0150Une fois les réserves d'essence faites à la dernière station ayant du sans-plomb, nous traçons vers Dakhla. Issucube avale les kilomètres sans broncher, faut dire qu'il a le vent au cul ! Nouvelle étape de routard dans un camping où nous ne faisons, une fois de plus, que passer. La ville nous apparait encore plus "bizarre" que toutes celles surgies du désert. C'est finalement dans un petit resto proche du port, que des ouvriers pêcheurs et leurs bottes en caoutchouc blanches ou jaunes nous font recontacter avec la "matière" humaine que nous aimons tant. Nous dégustons de l'espadon mariné aux épices et de la viande de chameau en kefta dont nous faisons un "doggy bag" bienvenu!

clip_DSC0192Il nous reste 500km à faire jusqu'à la frontière mauritanienne. Le paysage se creuse un peu. Une lagune nous offre un point de vue presque infini, la lumière est crue sous le soleil tapant les roches jaunes-blanchatres, le goudron nous appelle: roulons jeunesse...

Passer une frontière en Afrique est toujours un moment de bravoure! Celle-ci, la deuxième après Tanger, a la caractéristique particulière de ne pas exister !!! En effet, pour les raison politiques que tout le monde connait, il y a bien 2 postes frontières, et 2 pays qui se cotoient. Entre les 2 ? Un no man's land de 4 km habité par des caravanes sorties tout droit de "Mad Max" et "Le dernier combat" pour nos amis cinéphiles.

Pour nous les formalités de douane, de police et de gendarmerie (ne pas confondre, d'ailleurs, c'est souvent dans l'ordre inverse, les douaniers toujours en dernier...) se déroulent presque comme sur des roulettes malgré l'heure tardive. Vouloir aller plus vite que le temps qui passe pourtant à la même allure que partout, est ici une sorte de rêve occidental qu'un doigté tout en finesse, permet de simuler pour passer les éceuils du "encore plus lent". Nous franchissons finalement sans encombre, la piste du no man's land en slalomant entre les mines et les nids de poules... (non c'est une blague, celle du coq qui pond un oeuf dans un nid à la frontière!!??? non je disais, les mines, on ne les a pas vues, on ne sait donc pas si il y en avait vraiment !!).

La Mauritanie nous attend désormais avec encore son lot d'imprévus... En chemin, le 3ème poste de contrôle de police (ou genbdarmerie, ou douanes, de toutes façons, ils n'ont plus d'uniformes!!!) nous demande de prendre 2-3 passagers à notre bord pour rejoindre Nouadhibou à 35km. Finalement, c'est 4 grands gaillards qui montent à bord. Nous n'avons pas vraiment le choix, mais n'est-ce pas ça, le voyage au coeur d'une solidarité perdue chez "nous" ?? Libres à vous de réagir et aux voyageurs de se souvenir de l'autrement, toujours possible, mais ailleurs, alors pourquoi pas aussi chez "nous", où rencontres riment souvent avec convivialité, quand les esprits sont suffisamment ouverts... Fin de la parenthèse philo-socio-tunnelesque !!

24 Janvier 2007

Nouadhibou. Vous entendez la sonorité de ce nom si particulier? Cet ancien port colonial s'appelait Port-Etienne, et du coup, les habitants de Nouadhibou s'appellent les... stéphanois !!! Véridique. Alors comme Issucube est immatriculé 42, il est comme chez lui finalement !

Mais pour le reste, peu de ressemblance. Ici, c'est l'Afrique, la vraie. Celle qui vous marque dans votre chair par toutes les portes d'entrées de vos sens.

Une petite pause pour se remettre et reprendre son souffle. Le voyage continue, l'extérieur et l'intérieur se rejoignent et se téléscopent maintenant.

Renaud

14 janvier 2007

Essaouira

Dimanche 14 janvier 2007

A mon tour d'écrire quelques mots!

Faire la secrétaire de la grande reporter Léa Detaille est un vrai bonheur!Travail de coulisses qui m'a donné l'envie d'entrer sur la scène! Pour la première fois j'ose pointer le bout de mon nez sur ce drôle de truc que ce blog! Le monde virtuel m'est si étranger...je dois dire que je suis plus à l'aise à marcher pieds nus dans les dunes de sable ou boire un thé à la menthe sur une terrasse! mais bon, je suis prête à toutes sortes d'expériences, alors pourquoi pas celle-ci!

Essaouira: un petit coin magique, très vivant et tranquille à la fois! Temps de repos dans ce voyage...Respiration. Essaouira dans ses brumes se dévoile peu à peu, le temps de quelques doux rayons de soleil!Sardines et autres poissons achetés au souk et grillés dans une petite ruelle proche; hammam populaire-lieux de rencontres pour les femmes, dans leur nudité toutes en pudeur, ballade sur son immense plage, jeux de ballons des marocains, familles et amoureux, kite-surfeurs et autres touristes s'y croisant. Une lumière argentée, douce et envoûtante.

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Le port: un lieu complètement fou, foisonnement de métiers, de celui qui construit le bâteau au pêcheur, en passant entre les mailles des filets qui se fabriquent à même le sol, un bout du fil accroché à un doigt de pied, l'autre à la poupe d'une petite barque en bois, etc.

Ce voyage ressemble pour moi à la confection d'un tapis berbère: il y a tout ce qui se trame en extérieur, le factuel, surprenant et passionnant, et les fils cousus qui dessinent le voyage intérieur. Le tissage ne fait que commencer...quelle aventure humaine pour soi et pour le couple!!!

Aude

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14 janvier 2007

BONNE ANNEE 2007 à tous

clip_DSC0331A tous ceux et celles qui poursuivent en 2007 le cours de leurs vies "normales" dans votre environnement "normal", nous vous souhaitons de l'amour, de la joie et du bonheur en famille, entre amis, entre vous et que vous puissiez rayonner de cette "normalité" dans tous vos actes de vie quotidienne...

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Pour nous, l'année 1427 se finit bientot... alors à bientot!

9 janvier 2007

Jonathan et sa soeur conduisent sur la piste: attention les champions!

Mardi 9 janvier 2007clip_DSC0842

clip_IMG1487Le matin nous avons déjeuner dans le bus. Ensuite Jo et moi nous avons conduit sur les genoux de papa. Il faisait les vitesses et nous on faisait l'accélérateur, le frein et le volant. Et on conduisait sur une étape du "Paris-Dakar"!!!

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Ensuite nous nous sommes arrêtés pour manger et en même temps nous avons vu passer des voitures qui participaient à la course. Nuos avons fait le plein d'essence et de nourriture: fruits et légumes, etc. Puis nous sommes repartis, mais c'est papa qui a conduit! Nous avons croisé sur la route des camions qui faisaient la course et d'ailleurs c'est nous qui les avons doublés!

Reportage de: Léa Detaille

8 janvier 2007

Oasis sacré et "Paris-Dakar"

Lundi 8 janvier 2007

Le matin, nous sommes allés à l'oasis sacré, ensuite nous sommes repartis. Et nous avons rencontré un groupe de motos qui observaient la piste de la course "Paris-Dakar".
Puis nous nous sommes arrêtés sur un endroit désert pour manger et se coucher.

Reportage de: Léa Detaille

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3 janvier 2007

Traversée du désert du Draa

Mercredi 3 janvier

Nous nous sommes levés le matin et nous avons commencé à marcher. Nous nous sommes arrêtés pour faire un petit casse-croûte et une longue sieste. Puis nous sommes repartis Aude, papa, Sissi, Hassan, et Ahmed à pied et Moi et Jonathan sur le même dromadaire.
reg = désert de pierres
erg = désert de sableclip_DSC0194

Répertoire arabe:

  • goom = debout
  • outch = couché
  • zith = avance
  • irla = bon
  • irma = chaud
  • Safi baraka = ça suffit
  • Becher = impec!
2 janvier 2007

Le sud marocain nous accueille

Kasbbah "Les Cigognes"

En voyage, s'arrêter dans des auberges est chose courante. Soit. Arriver en tant que 1ers clients d'un lieu aussi "authentique" qu'un ksar entièrement rénové est déjà plus rare. Bon. Passer ensuite le nouvel An devant la télé satellite en dégustant le mouton grillé tué au matin pour l'Aït el Khebir, c'est déjà moins courant. Mais après avoir noué contact avec notre hôte et appris qu'il avait une double maitrise en économie et en arabe littéraire, ça nous a quand même laissé perplexe. Alors, quand Mohammed a finalement osé nous poussé vers sa "galerie" pour nous montrer ses oeuvres de peintre, nous sommes littéralement tombés sous le charme ! Souhaitons longue vie et succès à ce bel endroit où la gentillesse de Mohammed n'aura d'égal que ses talents multiples, en espèrant que les clients en seront toujours dignes... pas sûr dans ce tourisme mercantile où les visiteurs parlent souvent plus de leur porte monnaie que de ce qu'ils voient (ou ne voient pas d'ailleurs), en passant à coté du principal : les gens.

La Vallée du Draa clip_DSC0179

Issucube fait ses 1ers tours de roue en hors piste. La tentative avortée entre Telouet et Aït Benaddou ne nous a pas découragés. La piste longeant le Draa par les palmeraies et sinuant entre les villages en pisé et les jardins luxuriants, donnent l'occasion de tester les amortisseurs, de bouffer la poussière, et de découvrir les joies de la "navigation" parmi les chemins sans indications. Nous ne passons pas inapperçus, ni les filles au volant, ni les garçons qui profitent des 10 derniers kilomètres en vélo pour le coucher du soleil. Nous posons notre bivouac au milieu des palmiers, et dansons un rock endiablé pour fêter la nouvelle année... avec 20h de "retard" ! Peu importe, le ciel est encore magnifique ce soir, et d'ailleurs, il est temps de se couvrir, l'hiver est encore poignant ici.

Zagora - Mahmid

Nous avons cherché LE panneau pour Tombouctou et ses 52 jours de méharée... Nous ne l'avons trouvé qu'en carte postale, et chez Ali, l'aubergiste philosophe, en reproduction d'un tableau presque grandeur nature. Ali nous racontera que d'aller à l'école aujourd'hui est aussi difficile pour un enfant que les tentations de la vie "occidentale" sont grandissantes. S'instruire? Pour quoi faire? Lui faisait ses 12 km tous les matins pour aller étudier. Cela reste un souvenir et une fierté qu'il tente de transmettre à ses petits-enfants. Et il met autant de coeur dans son métier difficile de restaurateur qu'il en a à établir avec les hôtes de passage, cette fameuse relation humaine propre à toute situation de rencontre. Nous pressentons que le désert, tout proche, a dû marquer de son empreinte d'exigence, le caractère de ces hommes et femmes, et enfants, vivants dans des conditions de vie loin d'être confortables. Nous partons de bonne heure pour rejoindre Hassan et Sissi rencontrés la veille et traversons nos 1ers paysages de dunes dans la lumière jaune rasante du petit matin.

clip_DSC0700

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Aude et Renaud sont dans un synchro... nommé ISSUCUBE
  • Aude et Renaud partent pour 2 a 6 mois en Afrique: Maroc, Mauritanie, Mali, Burkina, et + si affinités. Un minibus VW Transporter Synchro (un camping car pour sortir des sentiers battus) baptisé ISSUCUBE
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